25 novembre 2022

randonneur faisant une pose sur le bord du chemin en montagne - Photo by Tadeusz Lakota on https://unsplash.com/photos/KBnp9H1Klf4
Question

Qu’est-ce que l’année de relâche, la septième année, qui se doit d’être une année consacrée à l’Éternel ?

Par : pasteur Marc Pernot

randonneur faisant une pose sur le bord du chemin en montagne - Photo by Tadeusz Lakota on https://unsplash.com/photos/KBnp9H1Klf4

Question posée :

Bonjour Pasteur,

J’entends parler de l’année de relâche, la septième année, qui se doit d’être une année consacrée à l’Éternel.

Mais malgré mes recherches, j’avoue ne pas comprendre comment devrait se dérouler une telle année dans mon quotidien d’aujourd’hui ? (Par exemple, quel état d’esprit, quelles actions,
quels principes). Par exemple, faisant des études, je ne peux m’arrêter de travailler, mais je me doute que cette année ne se réduit pas seulement à cet aspect.

Pouvez-vous m’éclairer sur cette année ?

Merci beaucoup,

Bien cordialement,

Réponse d’un pasteur :

Bonsoir

Bravo pour cette recherche.

On parle effectivement dans la Bible hébraïque de jour de repos ou shabbat (le 7e jour), et d’année de relâche ou de remise (7e année), d’année de grâce ou Jubilée (la 50e année, après 7 fois 7 années).

En Christ nous ne sommes plus dans l’observation de la lettre mais dans celle de l’Esprit. La question n’est pas de suivre littéralement le 7e jour, la 7e année ou la 7 x7e année. Il peut arriver que nous ayons besoin d’un temps de repos, de ressourcement à un autre rythme que cela, selon ce que nous vivons.

Le chiffre 7 dans la Bible est plus une indication sur le sens d’une chose que sur une quantité de cette chose. Le 7 est le chiffre de la bénédiction de Dieu sur sa création, de la bénédiction de Dieu (symbolisé par le chiffre 3) de notre monde, de notre vie en ce monde (symbolisé par le chiffre 4). Ce qui est bon est donc de créer un espace pour renforcer notre lien avec Dieu : dans notre temps court (de l’ordre de quelques jours) et dans notre temps long (de l’ordre de plusieurs années). C’est très concret et très féconds comme bonne hygiène de vie, afin de vraiment faire place aux bons soins de Dieu pour nous dans notre être, notre personne, notre vie, notre foi, notre compréhension de Dieu et du monde).

Ce sont des temps que nous nous ménageons pour nous ressourcer, nous recentrer sur l’essentiel, un temps pour nous laisser pacifier par Dieu, un temps pour renforcer notre foi, un temps pour que ce soit notre cœur, notre conscience, notre foi qui gouvernent les autres dimensions de notre existence.

Ensuite, c’est à chacun de voir ce qui lui convient le mieux pour vivre cela, et de sentir quel est le bon moment, quel rythme de ressourcement, quels exercices. Car cela ne « marche » que si c’est véritablement personnel et sincère. C’est bien moins fort si c’est un autre qui choisit pour nous de nous donner tel ou tel exercice à tel moment pour penser à telle chose précise. C’est normal que cela nous demande un certain effort mais je ne pense pas que cela soit bon que cet effort soit héroïque. Il est bon d’être à l’aise dans nos exercices spirituels.

  1. Le fait de se demander, comme vous le faites, quel exercice pourrais-je faire pour bien faire ? C’est déjà un geste essentiel, c’est déjà un temps de shabbat, un temps de jubilée, un temps de repos et de grâce.
  2. La seconde étape est de chercher ce que vous pourriez faire pour cela : lire les évangiles ? prier les Psaumes 5 fois par jours pendant un mois ? Aller au culte régulièrement pendant un certain temps ? Choisir un monastère pour aller y passer une petite semaine ? Voyager en terre d’Israël sur les traces de Jésus, pensant à lui ? Décider d’aller chaque semaine aider des personnes seules ? Faire un bout du chemin de Saint Jacques de Compostelle ? …
  3. Enfin il reste à se lancer, essayer ce que l’on a choisi, compter sur l’aide de Dieu, en confiance.
  4. Éventuellement ajuster en fonction de ce que l’on observe.
  5. reprendre sa vie, tranquillement. Rien ne semble avoir changé, et pourtant, d’expérience, quelque chose à changé : nous, et cela se sent dans les semaines qui suivent.

Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : pasteur Marc Pernot

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Un commentaire

  1. Onésime dit :

    cf aussi Luc 4:19 : « pour proclamer une année favorable de la part du Seigneur. »

    – Les versets de Luc 4:18-19 sont empruntés du déutéro-Esaïe en Esaïe 61:1-2.
    Autres références possibles :
    – année de jubilé (tous les 7*7 + 1 = 50 ans) comme selon Lévitique 25:8-17
    – année sabbatique tous les 7 ans comme en Déutéronome 15:2
    – année de libération des esclaves tous les 7 ans en Exode 21:2

    Le passage juste avant en Luc 4:18 semble lié à la vocation de Jésus :
    – Le souffle du Seigneur YHWH est sur moi, car le Seigneur m’a conféré l’onction.

    Donc selon ce passages, Jésus affirme qu’il est Oint, donc Christ, Messie, au sens du déutéro-Esaïe en Esaïe 61.

    Mais ce passage ne figure pas dans Marc ni Matthieu. Même s’il est très majestueux, il est un peu problématique, car en effet, selon l’évangile de Jean, un témoignage portant sur soi par soi-même est-il valable ?

    Autre onction de Jésus : l’onction à Béthanie. Jésus est alors oint par une femme ! C’est une femme qui le fait Christ, et non la lignée de prêtres.

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