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Des Psaumes de la Bible pour aider à prier

Par : pasteur Marc Pernot

Les Psaumes font partie du patrimoine commun des juifs et des chrétiens, puisqu’ils sont dans la première partie de la Bible que nous appelons l’Ancien Testament (« ancien » ne voulant évidemment pas dire « vieux truc d’occasion que l’on a remplacé par un neuf qui marche mieux », mais comme dans « un meuble ancien et précieux que nous sommes heureux d’utiliser encore des générations après »). Les Psaumes sont effectivement des textes qui ont entre 2500 et 3000 ans d’histoire peut-être. Ce sont des méditations (sur la vie, sur Dieu) et des prières, parfois mêlant méditation et prière. La Bible compte 150 psaumes, il y a une petite difficulté à citer le n° d’un psaume car selon les éditions il y a parfois une petite différence d’une unité dans le n° du Psaume (les protestants et les juifs suivent la numérotation hébraïque, les anciennes bibles catholiques suivant la numérotation des traductions en grec puis latin).

L’intérêt de lire des Psaumes n’est pas de faire plaisir à Dieu mais le but est d’en tirer un bénéfice spirituel, que cette lecture nous convertisse, nous rende plus confiant en Dieu, plus aimant pour notre prochain, plus en forme et plus heureux nous-mêmes. Car c’est la conversion du pécheur qui donne de la joie dans le ciel (Luc 15:7), pas de nous voir réciter des psaumes comme des moulins à prière. Donc, la sincérité, l’authenticité de notre lecture du psaume est indispensable, notre implication personnelle dans le Psaume, comme s’il parlait de nous en train d’espérer en Dieu, de lui demander pardon, de lui crier nos reproches, de remercier Dieu pour son aide, pour la beauté de ce monde, de notre vie…

Et c’est ça qui est formidable, ces psaumes offrent des témoignages de vies humaines et de relations à Dieu, et après s’être un peu habitué à leur style, ils nous sont incroyablement proches, et ils ont été écrits pour ça, et c’est pour cette force d’évocation qu’ils ont été conservé et ont rendu tant de services depuis lors.

  • Par exemple, le Psaume 51 (dans la numérotation hébraïque, n° 50 dans la traduction grecque), l’entête de ce Psaume nous dit qu’il a été prié par David après un épisode de péchés épouvantables (en général pire que ce que nous ne ferons jamais, j’espère). Nous ne sommes pas dans la même situation que David, et pourtant, nous sommes tous pécheurs et la repentance est une bonne hygiène de vie, ouvrant à l’espérance et la possibilité de progresser, avec l’aide de Dieu qui s’y connaît en processus d’évolution, de genèse. La prière de David contenait sans doute des détails des circonstances de son péché et de ses remords, la prière de ce psaume a été transformée pour la rendre plus neutre afin de nous permettre de venir l’habiter avec notre propre vie, nos propres difficultés, laisser Dieu nous pardonner et nous guérir. Prier ce Psaume est alors très efficace, si l’on y met de la sincérité.
  • De même pour le Psaume 8 qui rend grâce pour l’incroyable merveille qu’est la personne humaine, même toute petite. Chaque jour de notre vie, nous pouvons avoir un bénéfice à nous rappeler que nous sommes une merveille, « presque l’égale de Dieu », c’est une promesse et une responsabilité.
  • Et les psaumes de confiance en Dieu, qui nous font un bien fou.

Par : pasteur Marc Pernot

une personne assise au sommet d'une montagne contemple le panorama - Image par StockSnap de Pixabay
Certains Psaumes peuvent faire peur ou sembler horribles, parlant de méchants qui sont éliminés violemment. Quand on connaît l’amour de Dieu, il n’est bien entendu pas question d’un Dieu qui nous éliminerait si nous n’avons pas la moyenne, et l’on peut comprendre alors ces textes comme nous redisant ce formidable aide de Dieu pour nous débarrasser enfin de cette méchanceté qui nous habite et dont nous avons du mal à nous débarrasser, avec tout ce qui est souffrant en nous, ce qui nous fait du mal. C’est ainsi qu e le Psaume 1er, par exemple nous promet un bonheur qui vient de Dieu, libérant du mal ce qui est juste en nous, lui permettant enfin de grandir et porter les fruit s de notre propre créativité, à notre rythme, librement…

Quand on a lu plusieurs fois le Psautier, nous connaissons un peu les psaumes « qui nous parlent » le mieux (pas forcément ceux qui nous font le plus plaisir, mais ceux qui sont pour nous les plus efficaces pour nous faire avancer dans diverses circonstances), nous pourrons alors plus facilement aller chercher le juste psaume à tel moment particulier pour nous, le psaume dont nous avions besoin. Le lire, puis le méditer lentement, comme on sirote une liqueur rare, se laisser inspirer une prière personnelle, ou un silence fécond, placé devant Dieu, le laissant nous offrir ses dons.

Il y a aussi des psaumes qui ne nous parlent pas, c’est normal. Peut-être est-ce que ce sera le psaume dont vous ou moi aurons besoin le 21 avril 2017 à 11h37 ? Peut-être aussi est-ce un psaume a la parole dure, qui mérite d’être compris au 2e degré, au sens figuré, comme je le disais plus haut. Pour cela, il n’est pas inutile de faire de temps en temps une lecture savante, une exégèse des textes bibliques et en particulier des Psaumes. Et en parallèle, d’en faire une lecture priante.

Voici ce dont témoigne Martin Luther (même s’il n’est pas exemplaire en tout, il nous donne là une bonne piste) :
Voila comment je m’y prends moi-même pour prier. Que notre Seigneur Dieu vous donne à tous et à toutes de faire mieux.
Quand je sens que le soucis des affaires a refroidi mon zèle pour la prière… je prends mon petit psautier, m’enferme dans ma chambre…

 

Marc Pernot


Psaumes pour prier

N’hésitez pas à proposer un Psaume de la Bible qui vous a vous-même aidé à prier.

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77 Commentaires

  1. VINCENT dit :

    J AIMEAIS GRANDIR DANS LA PAROLE DE DIEU .JE N AI PAS LA FORCE

    1. Marc Pernot dit :

      Demandez à Dieu de grandir en vous la place de son Esprit.
      Accordez une place à cette question : qui est Dieu ? Qui est Dieu pour moi ? éliminez toute crainte de lui, concentrez-vous sur la confiance en lui.

    2. Lauquent Fred dit :

      Bonjour
      Mes salutations à vous,je commence à lire les psaumes,donc j’ai fini par trouvé grâce et la puissance de Dieu c’est bon

  2. Bénita-Sü Renée dit :

    Je ne trouve pas le courage qu’il faut pour être forte dans la vie de prière je me demande ce qu’il faut que je fasse

    1. Marc Pernot dit :

      Bonjour
      Espérer arriver à prier est déjà de la prière.
      Ce n’est pas la quantité qui compte. Mais la régularité, la sincérité.

      • Penser à Dieu une seconde le matin en se réveillant est déjà aimer Dieu et espérer qu’il nous inspire pendant cette journée.
      • S’endormir en pensant à Dieu ne serait-ce que la durée d’un clignement d’œil est déjà une prière qui se confie en lui pour nous garder.

      Dieu vous bénit et vous accompagne

  3. Le bon Dieu est incomparable de sa grandeur, sa bonté, miséricorde ,sa puissance est invincible car il remporte toujours son combat avec nos adversaires, nos maladies donc il est la seule et meilleure solution

    1. Issa dit :

      J’adore et je beni le nom de notre seigneur Jésus Christ , comment arrvé a faire le jeûne d’esther

      1. Marc Pernot dit :

        Bonjour,
        Le « jeûne d’Esther » est une coutume juive. C’est très bien.
        Pour nous, chrétiens protestants, il n’y a pas de jeûne obligatoire. En effet, Jésus insiste sur le caractère très personnel de choisir quelques exercices spirituels nous nous donnons pour entraîner notre foi et notre piété, notre réflexion et notre prière. Jésus indique que c’est même si personnel que c’est mieux que cela reste le plus discret possible (Voir Matthieu 6), afin que cela soit le plus personnel et le plus sincère possible.
        Si l’histoire d’Esther dans la Bible vous inspire en particulier, et que cela n’est pas contre indiqué par votre état de santé, vous pouvez effectivement vous choisir un jour de jeûne qui vous convienne, manger avant le lever du soleil et jeûner jusqu’à l’heure où les étoiles apparaissent dans le ciel. Il me semble que ce serait bien d’en profiter pour lire la Bible, par exemple des évangiles et des psaumes, marcher et prier dans la solitude.
        La question n’est pas d’espérer que Dieu nous donnera plus de bénédictions grâce à cela, car de toute façon son amour et ses bénédictions nous sont donnés sans condition, simplement parce que Dieu nous aime plus que tout. Mais c’est un entraînement pour nous-même, avec l’aide de Dieu.

  4. Pascale dit :

    J’ai remarqué des petites différences entre les versions des psaumes proposées ici et les différentes traductions que j’ai pu lire (différences que j’apprécie d’ailleurs beaucoup). S’agit-il de variantes personnelles ou d’une version que je ne connais pas et que je pourrais alors acquérir ? Je trouve que pour les psaumes, les mots utilisés ont tout particulièrement leur importance.

    1. Marc Pernot dit :

      Bonjour
      Oui, il y a des changements que je propose afin de rendre parfois un sens qui me parait juste à la lumière de l’Evangile.
      IL y a aussi des erreurs de traductions (par exemple, dans le Psaume 121 : l’Eternel est en train de créé dans le présent, et pas seulement dans le passé) , ou des finesses qui me semblent manquer (par exemple, dans le Psaume 23, sur je demeurerai / Je reviendrai dans la maison de l’Eternel).

      1. Pascale dit :

        Merci alors pour ce qui est offert !

  5. Effa Sandrine dit :

    S’il vous plaît besoin d’aide depuis mon enfance j’ai subi des coups durs et dans ma vie amoureuse je le vis toujours alors j’ai comme l’impression que Dieu n’écoute vraiment pas mon mal et mes douleurs besoin de prière où des psaumes de prière qui pourrait m’aider en ai vraiment besoin merci beaucoup.

    Je veux changer ma façon de faire où de voir les choses par ce que je tiens tout à cœur et j’éprouve trop de compation mais personne ne me comprends je suis restée orpheline à l’âge de 6ans vous pouvez comprendre mon père j’ai vraiment besoin de votre aide s’il vous plaît guidé moi conseiller moi je veux me libérer une bonne fois pour toute

    1. Marc Pernot dit :

      Bonjour. Et bon courage !
      Ce n’est certainement pas que Dieu ne s’occupe pas de vous. Il vous écoute, vous accompagne et vous bénit parce que vous êtes sa fille bien-aimée.
      La question n’est donc pas de le convaincre de vous aimer plus.
      Il vous aidera à avancer malgré les mauvaises choses qui peuvent arriver dans la vie, et saisir ce qu’il y a de merveilleux dans la vie par d’autres côtés.
      La question est aussi de voir tout ce que vous pouvez apporter à ce monde, à des personnes autour de vous. Cela demande d’avoir un regard et un cœur, une intelligence et une force que Dieu vous donnera un peu plus chaque jour. Donc bravo de vous ouvrir à son Esprit.
      Ce n’est pas « une fois pour toute » que nous pouvons être changé, transformé, libéré. C’est un petit peu plus chaque jour, comme une graine qui germe, comme un arbre pousse, nous dit Jésus.
      Dieu vous bénit et vous accompagne.

  6. Patricia dit :

    Je souhaite particulièrement nourrir ma théologie et mes prières et je suis tombée sur votre site qui m’inspire déjà beaucoup et me donne plein d’idées.

    J’aurais une question concernant les Psaumes et leur traduction. J’aimerais trouver un recueil des psaumes séparés qui aient une bonne traduction. Est-ce que le fameux psautier oecuménique rouge est une bonne alternative ? Je n’arrive pas à trouver votre traduction, que j’aime beaucoup, du Psaume 143,6.8 par exemple. Je pense éventuellement à Chouraqui car j’aime sa méthode très proche de l’hébreu. En bref je cherche une traduction inspirante, pas trop simpliste et qui puisse satisfaire mon côté crypto-juif 🙂 Auriez-vous à tout hasard une version à me conseiller ou qui vous inspire particulièrement ?

    Dans tous les cas, merci pour vos articles intéressants et votre site que je ne manquerai pas parcourir plus amplement.
    Avec mes meilleurs messages,

    1. Marc Pernot dit :

      Excellent !

      Personnellement, j’utilise le psautier dit œcuménique, effectivement. Du point de vue matériel je n’utilise pas l’édition en rouge mais celle en bleu foncé sur papier bible, pratique pour emporter partout avec soi, même en montagne. C’est vrai que je me sens libre d’adapter, couper, tant dans ma lecture priante personnelle que dans ce que je propose aux fidèles et passants. En particulier quand il y a un appel au massacre de nos ennemis, je traduis effectivement par quelque chose comme « ce qui nous jette à terre », car il me semble que c’est fidèle à l’esprit de l’Evangile qui ne désire pas l’élimination du méchant mais de la méchanceté en nous-même. Un peu aussi avec « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. » (Matthieu 10:28).

      Dans une étude de la Bible, c’est autre chose, bien entendu, et je prends alors la TOB ou la NBS, voire la version Colombe à cause de la traduction de YHWH en l’Eternel, car la traduction en « Le Seigneur » me semble être un biais dogmatique proche du contresens. En effet, YHWH est en général utilisé dans la Bible Hébraïque pour dire Dieu en tant que source de vie, tendresse maternelle, source de salut, d’accompagnement, de pardon. A mil lieu, donc, de ce qu’évoque un Seigneur (et sa connotation féodale)

      L’interlinéaire hébreu – français donne aussi une piste proche de l’hébreu, plus proche que Chouraqui, je pense. Respectant en particulier le temps des verbes (sachant par ailleurs qu’il est souvent utile de remplacer les traductions au futur en une traduction au présent, plus à même d’inviter à une appropriation du sens du texte pour le lecture, hic et nunc).

      Merci pour les encouragements

      Dieu vous bénit et vous accompagne
      Marc

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